vendredi 26 septembre 2014

Dotted Shirt, two years from the greeny one !

Quand j'ai vu ce tissu j'ai tout de suite vu cette chemise ... J'aurais bien fait une robe, mais le coupon était bien trop petit !
De plus, j'avais un livre de couture assez simple avec une chemise col Mao bien expliqué. 

One day I was walking in my favorite fabrics store in Tucson and I saw that dotted pink fabric. Firstly, It was for a dress, but the coupon was to tiny for that. So I took one of my favorite book and look for a Mao Collar Shirt (love that type of collar !)




Toute la couture, Hachette.

jeudi 25 septembre 2014

D'une image trouvée ...


J'étais tranquillement en train de rechercher une image (libre de droit cela va sans dire) d'une robe à tournure. C'était pour une exposition sur laquelle je travaillais il y a quelques mois et qui concernait les sous vêtements féminins. Et en cherchant, cette image m'a interpellée !  

I was looking for some images (public domain for sure !)  for a new exhibit in my museum, fashion and underwear. So I was looking for a dress with a bustle and I found that engraving image.

1887. Japanese women with western-bustled-fashions

Cette représentation m'a beaucoup travaillée, j'ai eu l'occasion de croiser dans les musées dans lesquels j'ai travaillé des robes anciennes des années 1890-1900 avec de nombreuses inspirations orientales dans le décors, la forme même souvent. Mais je n'avais jamais été confrontée à ce genre de gravures et de représentations (ignarde que je suis!). Donc, intriguée j'ai laissé l'historienne en moi s'éveiller et j'ai cherché ! Maintenant je suis apte à vous dire ce que c'est …

That image made me think a lot. In many occasion I had the chance to saw in my former museum antiques dresses (ca 1890-1900) with orientals inspirations in the ornaments or the shape. But I never encounter that kind of design (I'm so unaware !). So, intrigued, I let the historian inside me express herself and I search ... and now, I known what it is ! 


Hashimoto Chikanobu Edo-Tokyo Museum ca.1890.  Engraving on wood.


Il semblerait que cette mode se soit developpée durant la Restauration Meiji (1868). En effet, auparavant le Japon vivait dans un relatif ostracisme. De plus, après 1643, les lois sonptuaires édictées par le Shogun avait imposé que chaque personne devait se vêtir selon son range social (vous me direz c'est pareil en France à a peu près la même période mais pas pour les mêmes raisons), ainsi les tissus nobles ou luxueux étaient réservés à la Noblesse.
C'est avec la Restauration Japonnaise que ces lois sont abolies et que chacun peut choisir ce qu'il souhaite porter. Une fois cette première réforme passée l'Empereur commença à se vêtir à l'occidentale et l'élite culturelle, nobilière, les hauts fonctionnaires suivirent cette attitude et adoptèrent un vêtement de style occidental en public. En revanche, en privé le vêtement traditionnel restait porté par les Japonais, plus adapté à leur style de vie et à leur mobilier.
En 1871, se produit une nouvelle étape et l'Empereur rend obligatoire le port des vêtements occidentaux durant le temps de travail et pour les fonctionnaires durant leur service officiel. Á la suite de cette transformation du costume de représentation, cette mode passe aux classes plus populaires et également aux femmes, qui suivant l'exemple donné par l'Imperatrice suivent la mode victorienne.

During the Meiji Restoration (1868) some changes rise and particularly in fashion style. Before that area Japan was living in a sort of ostracism. After 1643, sumptuous law was published by the Shogun and every subject of Japanese Empire had to wears clothes in relation with their social rank. The beautiful fabrics and ornament was limited to the nobility of the country (Was the same in France at the same period but not for the same reasons). This law were abolished with the new Emperor and everyone can choose what he want to wear. After that first change the Emperor began to wear occidental costume and the top of the society follow him that way, with the public officer. In 1871, they get over another step and decided to impose that occidental costume for the public life of all the public office and work. But in private life Japanese still used the traditional outfit. The women also began to wore that sort of clothes following the example of the Empress. 

1887. Western hairstyles and dress for women and children.

Taiso Yoshitoshi Art Gallery of Greater Victoria ca.1888. Engraving on wood.
Après la mode, viennent les coiffures, et les femmes, comme les hommes adoptent les coiffures occidentales. En 1872, l'Empereur montre l'exemple en coupant son toupet. Egalement, les moustaches et les barbes devinrent plus courantes. Avec cette mode des nouvelles coiffures le port du chapeau devint également quelque chose de plus courant.

After the occidental costume and fashion, people adopted also the hair cut from Europe (As the same for men or women). In 1872, the Emperor show the way cutting his topknot. As the same mustaches and beard became more used. With that fashion of the european hair cut, the hat became also a fashionable accessory.

Edo Tokyo Museum. Engraving on wood.

Les gravures imprimées pendant cette période, comme certaines provenant d'une série intitulée Trente-deux aspect de femmes, montraient la mode occidental comme quelque chose d'admirable. Pourtant tous les japonais ne suivent pas cette mode et ce phenomène d'acculturation. Les membres des classes supérieurs portaient dans la vie publique ce vêtement mais le délaissaient une fois passées les portes de la maison. En revanche, il était possible de trouver l'incorporation de détails vestimentaires ou d'accessoires, comme les chapeaux, les châles, bijoux ou chaussures. 

The engraving image from that period, like some from the suite Thirty two appearances of the women, showed the occidental fashion as something wonderful. However no every Japanese stop wearing traditional clothes. Some members of the upper classes had the use to wear that type of outfit in public, but at home they still use the traditional costume. Nevertheless, it was possible to incorporated in traditional costumes some occidentals accessories as in men or women outfit showing a some appreciation of that kind of fashion. 

Picture for a Concert of European Music 1889. Weatherspoon Art Museum.


La plupart des informations utilisées pour la rédaction de cet article proviennent du Musée Virtuel du Canada.



















lundi 22 septembre 2014

Blibliographie

Quelques ouvrages à recommander en matière de costume historique. Ce ne sont pas à proprement parler des ouvrages parlant du costume mais de tout les "à côté" : textiles anciens, relation costume / société. Je ferais sans doute un autre article sur les ouvrages plus costume: c'est-à-dire reproduction, patrons anciens.

Some books I want to share with you about historic costume. It's not really talking about historic costume but it's more about the fabrics used and what the costume can say about your social status. (you can find good translation of thats books in English !) Probably later I will write an article about books recalling fashion and ancient pattern. 

Alexandra FRAU, Histoire des tissus en France, Tours, 2010. 
Petit, pas cher et plutôt bien fait, je n'ai pas grand chose à lui reprocher. 
Nothing to say ! Cheap and good !

(Dir.) Régis DEBRAY, Patrice HUGUES, Dictionnaire culturel du tissu, Lyon, 2005. 
Contenant de très intéressantes références, dont un article de Georges VIGARELLO sur le blanc et l'hygiène. 
Many interesting references with an article by Vigarello about white and hygiene.

Michel PASTOUREAU, Dominique SIMONNET, Le petit livre des couleurs, Paris, 2005. 
Michel Pastoureau est un médiéviste à l'origine très versé, dans l'héraldique (blason). Il écrit de très bons ouvrages, ce type est simple à comprendre (ce qui est rare pour un historien) et franchement le livre est pas long, super facile à lire et il apprend plein de choses sur les couleurs, le pourquoi & le comment (on y apprend par exemple pourquoi on doit éviter le jaune dans les robes médiévales, que le violet n'est qu'une "demie" couleur). Pastoureau a également écrit des ouvrages plus spécifiques sur le bleu ou le noir. 
Dans le même genre, du même auteur : Rayures une Histoire des rayures et des tissus rayés, Paris, 1995. 
That guy is awesome ! he have a very simple writing style and he's very understandable (that's a rare quality for an historian !). The book is short, easy to read and you can understand many things about the colors, for example why you have to not take yellow for and occidental medieval dress. In the same time you can read another book write by the same author about the stripes in fabrics and costume. And learn why it was the devil's fabric !

GORGET-PALLESTRAS Pascale, « Existe-t-il une mode provinciale en France dans la seconde moitié du XVIIIe siècle ? » Les costumes régionaux entre mémoire et Histoire, Rennes, 2009. p. 299-305.

PELLEGRIN Nicole, Les vêtements de la liberté, Abécédaire des pratiques vestimentaires françaises de 1780 à 1800, Paris, 1989. 
Publié lors du bicentenaire, un ouvrage super bien fait, mots classés par entrées.
Published during the 200 anniversary of the French revolution as a dictionary. 

PIPONNIER Françoise. « À propos des textiles anciens, principalement médiévaux », Annales Économies, Sociétés, Civilisations, n° 4, 1967. pp. 864-880.

Georges VIGARELLO, Le propre et le sale, l’hygiène du corps depuis le Moyen-Âge, Paris, 1985.

ROCHE Daniel, La culture des apparences, une histoire du vêtement XVIIe - XVIIIe siècle, Paris, 1989. 
THE bouquin ! Le seul que j'ai vraiment voulu sauver de mon M2 recherche en Histoire ! Un peu lourd Daniel Roche dans sa façon d'écrire mais franchement super livre !! Un peu ancien mais bien fichu et abondant d'informations utiles. 
Du même auteur : Histoire des choses banales, la naissance de la consommation, XVIIe–XIXe
siècle, Paris, 1997. 
Là aussi, dans le style Daniel Roche ne s'adresse pas forcément à des néophytes, mais c'est un excellent ouvrage tout de même, le travail est fouillé et précis du grand Daniel Roche ! En plus un article de lui : « L’invention du linge au XVIIIe siècle », Ethnologie Française, Tome 16, n°3, 1986, p.227-238. 
That book is probably the only one I want to save from my Master Thesis ! Roche isn't an easy historian to understand but some like this two one are very full of interesting details. 

FERRIÈRE Madeleine, Le bien des pauvres, la consommation populaire en Avignon (1600-1800), Seyssel, 2004. 
Nombreux détails sur les éléments déposés au Mont de Piété, dont de belle descriptions de vêtements populaires. 
The popular life see through the objects left to the pawn during the XVIIth and XVIIIth century in the south of France. An interesting way to see the popular classes material culture.

TRICHET Louis, Le costume du clergé, ses origines et son évolution en France d’après les règlements de l’Eglise, Paris, 1986. 
Le costume du clergé est fascinant de détails importants, en plus mon DM était un grand fana des curés des gens d'Eglise. 
The clergy clothing and it's evolution with the ecclesiastical laws.

VERNET Michel, « Les cycles du Linge », Ethnologie Française, Tome 16, n°3, 1986, p.223-226. Mon grand dada, comment une robe neuve avec des fioritures s'use, se transforme, se revend, se modifie encore, comme elle passe par plusieurs étapes et plusieurs corps de métiers avant de finir sa vie en chiffon. 
How a new dress or costume can travel from hands to hands and be modified during its life from the new to and old piece of fabric.

PELLEGRIN Nicole, « Chemises et chiffons. Le vieux et le neuf en Poitou et Limousin. XVIIIe –XIXe siècles. » Ethnologie Française, Tome 16, n°3, 1986, p.283-294. 
Nicole Pellegrin fait partie de ces historiennes que j'aimerai lire plus souvent, son thème de recherche est fascinant et elle a l'heure d'écrire très bien et très clairement. 
The same thematic as the previous one : how the old costume can be used for making new clothes.

Le coton et la mode : mille ans d'aventures : exposition, Paris, Musée Galliera, 10 novembre 2000-11 mars 2001, Paris-musées, 2000.

Costume, coutume : cinquantenaire du Musée national des arts et traditions populaires : Galeries nationales du Grand Palais, 16 mars-15 juin 1987, Paris-RMN, 1987.

vendredi 19 septembre 2014

Histoire succinte des couleurs (Michel Pastoureau Inside)

J'aime beaucoup Michel Pastoureau (Historien médiéviste français) et plus particulièrement son ouvrage traitant des couleurs (mais ce qu'il dit est toujours facsinant).
C'est assez bien de lire ce petit livre Le petit livre des couleursParis, 2005. On a un résumé de l'Histoire de chaque couleurs et leur signification ce qui peut être intérressant lorsque l'on traite du costume historique par exemple.

Alors comme j'avais lu ce livre, je vais en faire un petit résumé en commençant par le bleu.


 Le BleuLe bleu est la couleur préférée des européens, mais dans l’Histoire c’est une couleur difficile à fabriquer. Durant l’Antiquité, c’est la couleur des barbares. Ce n’est qu’aux XIIe et XIIIe siècle que le bleu est promu plus générallement. Pourtant, il n’y a pas à cette époque un réel progrès dans la fabrication du bleu. 
On habille également la Vierge de bleu (on est à cette époque dans une pleine expansion du culte mariale) devenant le principal agent de la promotion de cette couleur. On passe du barbare au divin. Dans l’Antiquité existait trois couleurs ; le noir, le blanc, le rouge et l’on passe à un système à six couleurs ensuite. 
A la fin de l'époque Médiévale la Réforme Protestante, utilise différentes couleurs, dont le bleu. La suprématie du bleu sur le rouge dura jusqu’au XVIIIe siècle et c'est à cette époque qu'il triomphe, grâce à l’import de l’indigo.  

Le RougeCouleur de la guerre, de la violence, les soldats romains sont vêtus de rouge. Cette couleur renvoie au sang, au feu, à la mort. Dans l’Ancien Testament le rouge est associé à la faute et à l’interdit, tantôt à la puissance et à l’amour, mettant en place une dualité symbolique. 
On obtient le rouge à partir du kermès, les œufs de cochenille qui paraissent sur les feuilles des chênes. Le récolte est longue et la couleur rendue est lumineuse. Les paysans utilisent quant à eux la garance, qui donne une teinte moins éclatante.
Aux temps de la Réforme, le rouge est la couleur des papistes s'oppossant au bleu des protestants.
La robe de mariée d’Ancien Régime, est généralement rouge. En effet, le jour du mariage, on revêt sa plus belle robe qui se doit d’être rouge, puisque rouge, signifie dire onéreux.

Le BlancLe blanc désigne une absence de couleur et pourtant il n’en est rien, on suppose également qu’il induit l’uniforme, l’homogène, dont la neige à renforcé le symbole car il n’est rien de plus pur, dans l’imaginaire, que la neige. Durant La guerre de Cent ans on a mis en place le drapeau blanc, en opposition au rouge de la guerre.
Le blanc divient la couleur de la robe de mariée à partir du XVIIIe reflétant la virginité. Celle-ci prend une grande importance, car elle ne va plus vraiment de soit. Pour des questions d’héritage, il est important que les enfants du couple, soit bien issus de l’époux de la mariée. Le blanc est également un symbole de propreté, tous les vêtements qui touchaient le corps se devaient d’être blancs. En effet, on faisait bouillir les étoffes (le chanvre, le lin et le coton) pour les laver, et elles perdaient leur teinte durant ce traitement, le blanc restait la couleur la plus stable lors de l’utilisation de cette technique de lavage.


Le Vert Le vert est considéré comme une couleur moyenne, médiane, paisible et non violente. Cela apparait clairement à la fin du XVIIIe siècle, dans le traité de Goethe, qui recommande le vert pour les intérieurs, les papiers peints et particulièrement pour la décoration de la chambre. Le vert était considéré jusqu’au XVIIe siècle comme une marque d’excentricité. 
C’est une couleur passionnante puisqu’elle est assez facile à obtenir dans la nature, mais restant très difficile à stabiliser ; les tissus teints en vert sont difficiles à fixer car ils se délavent facilement. Ce qui dénote une instabilité de cette couleur et la symbolique en fait la couleur du changement, du sort, de la chance. 
Ce n’est qu’au XVIIe siècle qu’on a commencé à mélanger du jaune et du bleu pour obtenir du vert. Cela a commencé avec la découverte des spectres de Newton, et dès lors on a mélangé des cuves de jaunes et d’indigo bleu venu massivement des Amériques. 

Le JauneLe jaune est plutôt une couleur mal aimée, on en a une mauvaise image. Pourtant, dans l’Antiquité les Romaines aimaient porter des vêtements de cette couleur lors des grandes occasions. En Occident, c’est une des couleurs les moins appréciée, tandis qu’en Asie c’est celle qui est associée au pouvoir, puisqu’elle est réservée à l’Empereur de Chine.
Durant l'époque Médiévale le jaune a pris un aspect définitivement négatif, laissant de côté le positif, comme le soleil, la chaleur de cette couleur, pour en faire une teinte matte, triste, qui rappel le déclin, la maladie. Il est ensuite resté comme un symbole de trahison.
Et nous n’avons aucune explication à cela, pourtant c’est une teinture qui tient parfaitement au processus de coloration des fibres textile, elle ne se délave pas et résiste beaucoup mieux que le vert. Le jaune est souvent relégué à la fin des traités qui décrivent les couleurs, le chapitre restant très mince. Jusqu’au XIXe siècle, en peinture, elle n’est utilisée que pour décrire et pointer les traitres du doigt.

Le NoirLe noir est associé aux peurs, mais également à la tempérance à la dignité, l’humilité, renforcé et mis à l’honneur par les Réformés, il est le noir de l’autorité, des juges. Il est aussi la couleur de l’élégance.
Á la fin de l'époque Médiévale, c’est la morale qui a donné un coup de fouet à la technique, car durant longtemps il a été très difficile de fabriquer cette couleur. Les teinturiers italiens, furent très sollicités pour la créer.
De plus, la Réforme déclare la guerre aux tons vifs et professe une éthique de l’austère et du sombre. Le noir est réservé à une certaine élite, et comme sa fabrication est cher, elle reste la couleur de cette élite (Robins, Juges, Gens de justice), ce qui leurs confèrent une certaine dignité.
Le noir est depuis l’Antiquité en occident la couleur du deuil. En revanche, c'est seulement à partir du XVIe siècle, que celui-ci se démocratise et progressivement touche la paysannerie, car le noir est cher et seule l’aristocratie a les moyen de s’offrir des habits de deuil noirs.

Les Demi-couleurs : Pour le Violet le latin médiéval parle de demi-noir, il s’est donc associé automatiquement au demi-deuil. Le violet est également la couleur de la pénitence et il est devenu une couleur très vulgaire. Les Orangés, n’étaient pas produits à partir du jaune et du rouge. On a aussi utilisé le safran, puis le « bois du brésil ». Les couleurs étaient généralement criardes et dénotent aujourd’hui une certaine vulgarité à l'instar du violet. Le Rose, n’a pas eu d’existence définie pendant longtemps, on parlait autrefois d’ « incarnat ». Ce mot voulait représenter la chair, la carnation. Le rose a acquis sa symbolique au XVIIIe siècle, celle de la tendresse, associée à la femme. Le Marron, évoque la saleté et autrefois on utilisait le mot « brun » comme la couleur du pelage de l’ours. Le mot marron est apparu au XVIIIe siècle, dérivé de la châtaigne, c’est un brun plus chaud, plus rouge. Cette demi-couleur a peu d’aspect positif, à moins de vouloir prendre l’humilité des ordres monastiques. Le Gris a presque toutes les caractéristiques d’une vraie couleur, il possède un double symbolisme, il est ancien et n’a pas de référents. Il renvoyait autrefois à la sagesse, la connaissance, l’intelligence. Aujourd’hui il est symbole de tristesse, de vieillesse, de mélancolie. Le gris possède un statut à part, il est une couleur moyenne. 

Voilà pour le pavé. Pour en savoir plus le livre est beaucoup plus complet. Certaines couleurs comme le Bleu ou le Noir possède un ouvrage à elle seule. On peut aussi évoquer un autre ouvrage du même auteur : Rayures une Histoire des rayures et des tissus rayés, Paris, 1995. Ce dernier traite de la signification des tissus rayés et de leur côté négatif et positifs à travers l'Histoire.