mercredi 28 janvier 2015

Glossaire textile

Aujourd'hui c'est glossaire et définition. J'avais envie de parler un peu textile ancien et de mes anciennes recherches d'etudiante en Histoire (mais en rapport avec la couture et le tissu) Donc aujourd'hui c'est définition ! Le lexique ci dessous est extrait des annexes de mon mémoire concernant la culture matérielle dans un village d'Auvergne entre 1650 et 1789. 

Les images qui servent de support visuel sont des photos personelles prises dans les Archives départementales (anciennement) de par chez moi. Si vous souhaitez plus de renseignement je serais flattée de vous répondre, mais je ne vais pas lancer les côtations comme ça sur la toile sans vergogne. La plupart des échantillons datent du XVIIIe siècle.

Glossaire

Balin : Tiré du mot Balle signifiant paille, le terme peut désigner une toile grossière utilisé au XVIIIe siècle dans le midi de la France pour cribler le blé, recouvrir des récoltes ou les emballer.

Baracan : Etoffe de laine dont laine est teinte en fil avant peignage. La chaine est plus épaisse que la trame. On peut trouver des baracans fin, demi-fins, entres-fins, et communs. Baracaner une étoffe peut vouloir dire qu’on donne une cannelure.

Bergame : Tapisserie grossière, provenant du nom de la ville éponyme de Bergame en Italie. Cette tapisserie est fabriquée en fils grossiers, de toute origine, de poil, de laine, de chanvre. On fabrique ce genre de tapisserie à Lyon dès 1622.

Bourras, ou Bouras : Sorte d’étoffe en toile grise grossière en étoupe de chanvre. (Dictionnaire Edmond HUGUET) Peut aussi venir de l’Auvergnat Bourà qui signifie étoupe, bourre, laine etc. Peut aussi selon Semonsous désigner une couleur. Se dit aussi d’une mauvaise étoffe pannus vilis. Peut également se dire d’une serge de laine à deux endroits.

Cadis : Etoffe de laine plus ou moins forte. Se dit également d’un gros drap bourru, une sorte de serge de laine non peignée à bas prix souvent noire ou blanche. Jusqu’en 1692 il était interdit de teindre les cadis au moyen de brésil (bois rouge).

Calemande : Etoffe de laine parfois mêlée de soie ou de poil. Cette étoffe pouvait être lustrée d’un côté pour imité le satin grâce à sa chaine sergé avec flotté de chaîne, dont les sillon sont visibles à l’endroit seulement. On en fait des robes, des jupons et autre habits. Il existe différents coloris : elle pouvait être rayée, rouge et blanche jaune, rouge blanc ou rouge et verte, voire noire. Elle est très populaire au XVIIIe siècle.

Camelot : A l’origine désigne une étoffe en poil long, réalisé entre autre à partir de poil de chèvre. Au XVIIIe le camelot était un genre de draps de laine non croisé, fait sur un métier à deux marches toujours lisse, mais soit uni, soit ondé, soit chargé d’ornements tissés dans la masse. Chaque région possède une variante de camelot.

"Camelot pur poil pour France". Et ça gratte!


Crêpe : Le nom vient du latin crispus puis de l’ancien français crespe ou crepa. Ces mots évoquent l’irrégularité du tissu qui a connu divers aspects. C’est à Bologne au XIVe siècle que le crêpe le plus proche de celui que l'on connait est inventé. Il est importé à Lyon et à Mantes en 1604. C’est une étoffe dont l’armure est à petits motifs à effets irréguliers, qui favorise la torsion forcée des fils et qui donne au tissu une surface typique criblé de creux d’ombre irréguliers.

Crépon : Le crépon est de la même famille que les crêpes. Au XVIIIe siècle c’est une étoffe faite de soie cuite au fort effet de crêpage.

Draps : Du bas latin drappus, qui proviendrait de la langue celte. C’est un mot générique qui désigne un ensemble de tissus divers comme le mot étoffe. La qualité de la laine est déterminante pour la qualité du drap. La chaine est composée de fils à forte torsion, la trame de floches. Le drap est tissé en écru et teint ensuite. Le mot drap peut aussi désigner la pièce de tissu que l’on ajoute dans son lit, entre son corps et la couverture.

Droguet : Etoffe de laine et de fils croisés qui pouvait en conséquence être de couleur mélangée. Etoffe de bas prix, sorte de serge dont la chaîne pouvait être soit de chanvre, soit de lin, et la trame en laine du pays. Au XVIIe le droguet désigne un drap de laine mince parfois façonné chaîne de fil, trame en laine souvent employé comme garniture de lit. Au XVIIIe siècle on tisse de nombreuses
variantes, parfois en soie ou en coton décoré des petits dessins.



Étamine : Tissu très populaire et très simple d’armure toile, mentionné dès le XVIe siècle. Cette étoffe présente de multiples trous du au déplacement des fils de trame. Aux XVIIe et XVIIIe siècles l’étamine connaît de multiple variante d’épaisseur, de matériau et aussi d’usage, vêtements civils et religieux, ameublement et utilisations artisanales diverses. Sa fabrication est très répandue chaque centre ayant une spécialité.

Étoupe : Toile grossière confectionnée avec les déchets des plantes textiles. L’étoupe peut être de chanvre ou de lin.

Indienne : Regroupe généralement les toiles peintes venant d’Inde. Dès la moitié du XVIIe siècle ces toiles sont l’objet d’un tel succès que les fabriques françaises se mettent à les réaliser, elle-même en imitant celle d’importations. Des édits de prohibitions les concernent puis une interdiction. La fabrication française reprend en 1759.

Lin (toile de) : Cette étoffe s'obtient par macération des tiges de lin (rouissage) à même le sol sous l'action des intempéries, afin d'en extraire les fibres. Ces fibres sont ensuite broyées et raclées pour en retirer la partie ligneuse (teillage) puis peignées afin qu'elles soient filées et enfin tissées pour constituer une toile.

Serge : Laine grossière ou fine aux fils croisés formant des sillons obliques séparés par un fil. Tissu dont l’armure présente en diagonale des côtes et des sillons de largeurs variées.

Serge de laine.


Taffetas : Etoffe de soie serrée, sans envers, d'aspect sec et craquant quand on la froisse. Cette étoffe est lustrée, elle est de soie très fine brillante et unie. Il existe différentes sortes de taffetas, comme le taffetas d’Angleterre, Barré, Armoisin, Bonne-Femme ou Sans-Pareil.

Tiretaine : Etoffe de laine pure ou mélangée de lin, de coton. Aux XVIIe et XVIIIe siècles on retrouve cette étoffe, blanche ou grise en laine et fil, plus épais en armure serge plutôt que toile. Très répandue on la retrouve dans la plupart des provinces françaises.

Marque d'une fabrique de Tissu.

Marque plombée. Oui c'est du plomb !


samedi 24 janvier 2015

La page Facebook

Je me suis longtemps posé la question d'avoir ou non une page Facebook liée au blog et puis finalement je me suis lancée.

I was skeptical about a Facebook page linked to the blog and finally I did it.

Cela me permet de poster des liens d'articles et de partager des idées, des projets de couture / crochet / tricot (?) un peu plus simplement que par le blog.

It's easier to post links from articles I liked and images I love about fashion, sewing or any subject I love.

Donc n'hésitez pas à venir jeter un oeil et à me suivre par ce biais si le coeur vous en dit.

So have a look and follow me if you like !

Click pour la page / for the facebook page : Les Choses Bleues


Soon ... New project ! (and another crochet project)

In progress ...

dimanche 18 janvier 2015

Histoire des Tissus en France

Ah ! Nouvel article que j'avais envie de faire depuis un moment.

J'avais envie de faire un peu d'Histoire en me basant sur un ouvrage (une fiche de lecture quoi !) et j'ai eu l'idée de fouiller dans mes anciens dossiers de Master (oui c'est du réchauffé !) et voilà donc après quelques remaniements une petite Histoire des tissus en France.

Ce texte se base essentiellement sur l'ouvrage d'Alexandra Frau, Histoire des tissus en France, Tours, 2010. (Excusez, pas de traduction en Anglais ...).

De plus, je pense que ce petit texte peut être assez utile dès lors que l'on veut se lancer dans le costume, les Historiens ne sont pas tous ennuyeux et pédants ! (Et Lorànt Deutsch n'est pas Historien ce qui ne l'empêche pas d'appartenir à la seconde catégorie :p)

Introduction
Au siècle des lumières, le tissu est une source inépuisable de mode. Les première soies peintes recouvrent les murs des belles demeures avant d’aller garnir les armoires des élégantes. Il en est de même pour les indiennes dont tous les mondains vont se parer. Madame de Pompadour, sensible au style de ces cotonnades, en tapisse les murs de plusieurs de ses demeures.

Le fil
De la qualité du fil dépend la noblesse d’une étoffe. Qu’il soit de laine, de coton, de chanvre ou de soie il se décline en plusieurs qualités. Les étoffes pures fil, tissées à partir des fibres les plus longues offraient une résistance et une tenue plus grande.

La laine 
Employée depuis toujours la laine empli les armoires des foyers des plus riches aux plus modestes. A la campagne les familles se contentaient du produit de la tonte de leur cheptel pour tricoter des bas de laine, ou encore tisser d’épaisses couvertures ou des tuniques de grosse futaine.
Dans les milieux plus riches la laine connait un grand succès depuis le moyen-âge. Elle fait la fortune des drapiers, placés en haut de la hiérarchie de ce vaste commerce. Cet engouement provoqua la mise en place de manufactures royales, et chaque région fabriquait des draps de qualités différentes. Bayonne fut rendue célèbre pour ses poils qui servaient de lisière aux draps. La région se fit connaître également pour ses draps noirs, à base d’un mélange de poils d’autruche et de chameau.
Les produits luxueux favorisaient les fibres les plus longues, favorable à un filage et à un tissage plus sec rendant les étoffes plus belles et plus résistantes. Le mohair faisait partie de ces belles laines, ce poil de chèvre angora offrait un lainage léger et soyeux au toucher
De la filature dépendait la qualité et la solidité du fils obtenu. Seule une laine filée très fins et très régulièrement pouvait donner un tissu plus léger et plus résistant. La fibre de laine de cessa de séduire, que ce soit au moyen-âge, ou au XVIIIe siècle avec les droguets. Parallèlement un gout pour les lainages plus légers ouvrait la porte aux étamines (étoffes mince non croisée et peu serrée pour les chemises) aux serges, aux tiretaines, aux droguets également.

Le lin
Le lin est associé dès le début à l’idée de légèreté et de pureté et donne son nom au « linge » (venu de linga, d’où est extraite la fibre). A la fois solide, brillante, fraiche et légère, cette fibre donne des tissus qui se froissent avec élégance. Malgré toutes ces qualités, les paysans sont fort peu enclins à la cultivé. Sa récolte et sa préparation son jugées fort ingrate et de ce fait dissuadait ceux qui voulait bien la cultiver.
La fibre de lin était issue du pourtour de la tige, et non de l’intérieur, de ce fait elles étaient arrachées à la main, puis séchées au soleil. Après la moisson du blé, les tiges sont plongées dans l’eau tiède, et maintenue au fond par un poids. On les fait de nouveau sécher au soleil, la tête en bas, puis une fois sèche, on les broie, alors on peigne pour séparer la fillasse.
Du gros lin rêche au toucher aux fines batistes diaphanes, en passant par les lourds sergé, il en existait plusieurs qualités. Le lin se tissait plus ou moins finement. Du coutil au cainsil, l’éventail était large et les usages variés. Le coutil, grosse toile à trame serrée, convenait par sa lourdeur et sa robustesse aux vêtements du dessus qui s’usaient beaucoup plus vite. Pour les chemises de travail en coutil, le lin était lainé sur l’envers pour ne pas meurtrir la peau. C’était un textile bon marché, dans lequel les femmes taillaient volontiers des doublures, des corsets, et des tabliers.
Le cainsil était quant à lui réservé à la fabrication de chemises élégantes, et des voiles dont se couvraient les femmes. La légèreté et la transparence du couvre-chef, un tissu très léger en lin, seyaient parfaitement aux voiles. A leur tour bonnets, velettes, engageante, mantilles, bagnolettes, petites capelines, barbe set battant l’œil que les dames nouaient autour du menton, faisaient la part belle au lin.

Le chanvre
Le chanvre, cette grosse filasse bien robuste servait à fabriquer les vêtements de tous les jours, et le linge de maison. Les paysans, en cultivaient quelques hectares pour leur consommation personnelle, ils le filaient et le tissaient eux mêmes. La France devint ainsi le plus grand cultivateur de chanvre. Le chanvre le plus fin dit « de plein » était utilisé pour les chemises. Si le chanvre produisait des vêtements à moindre frais il était difficile à travailler. La technique à laquelle il fallait recourir pour la culture et les apprêts s’apparente à celle utilisée pour le lin. Mais le résultat obtenu n’était pas aussi flatteur que celui dû au travail du lin. Le chanvre gardait une couleur rouille secrétée par la fibre et une grande rugosité. Malgré tout les femmes y taillaient leurs chemises de nuit, quelques draps, le corps des chemises, dont les extrémités pouvaient être réalisées en lin ou en coton. Avec le rebut de filasse (l’étoupe), dont les brins étaient trop courts pour être tissés, elles confectionnaient des paillasses ou de grossiers tabliers.

Le coton
C’est au XIVe siècle que l’idée de tisser le coton est venue, auparavant on ne savait que faire de cette bourre étrange. Les tisserands commencèrent à tisser les premiers métis. La fameuse futaine, à chaîne de lin ou de laine et à trame de coton, dont étaient faits les cotillons, remonte à cette époque. Le coton n’était employé que dans les basins, et les futaines, produit en petite quantité. Le basin, mélange de lin, ou de chanvre et de coton, se déclinait sous plusieurs formes. Les moins bonnes qualités étaient utilisées pour les rideaux ou meubles de bains. A la fin du XVIIIe siècle, les tisserands sont parvenus à métamorphoser ce métis en une étoffe très fine, d’une grande blancheur très recherché par les mondains.
Hormis cette forme de métis, l’usage du coton ne France est encore assez limité. Il arrivait par balles entières, dans les ports de Marseille, Nantes, ou La Rochelle sans qu’il ne suscite trop de convoitises. Les blancardes, bouracands, et berluches à chaînes de fils et trame de laine, dont Rouen s’était fait une spécialité, étaient de piètre qualité. Il fallut attendre l’arrivée des indiennes pour que les qualités du coton soient enfin révélées.
Ces étoffes habillèrent d’abord les intérieurs, lit ou bassin, et ensuite elles remplirent les armoires (robe de chambre, mouchoirs de cou). Aux côtés des indiennes, étaient débarqués, des marchandises dites « blanches » par al compagnie française. Une vaste quantité de calicots, de toile, de « garas », de taffetas, d’organdis, de « guinées blanches », déstinées à être employés tels quels étaient importés. Ces fines mousselines et cotonnades se prêtaient facilement aux broderies, et repassages empesé.

La folie des couleurs
Au début la palette des couleurs était relativement réduite. Le bleu, le rouge, le jaune, le noir, faisait partie des couleurs dites simples à partir desquelles les teinturiers pouvaient obtenir toutes les teintes possibles en les mélangeant les unes aux autres, ou en ajoutant divers produits. Durant la coloration du tissu, il arrivait que les teintes soient modifiées. Certains mordants comme l’étain mélangé au Kermès, un insecte parasite du chêne Kermès, qui donnaient la fameuse couleur écarlate des Gobelins.
Les lissiers du M-A disposaient d’une vingtaine de tons, au XVIIIe siècle, ils n’en ont pas moins de 14 000 à leur disposition. Cette profusion commence à l’époque où le nouveau monde est découvert. Le rocou apporte une note acidulé à la palette des jaunes orangés, la cochenille venu du Mexique complète la palette de rouge. Sa rareté en fait une couleur d’exception, et tous les jeunes hommes se font peindre vêtus d’écarlate. Le cramoisi est une autre couleur qui revient fréquemment dans les descriptions de tissus, ce terme sous entendait moins un couleur éclatante, qu’une couleur d’excellente qualité. De même l’évocation du pourpre laisse imaginer des nuances allant du rouge profond, au bleu, jusqu’au violet. Cette couleur cardinalice provenait du liquide colorant issu de coquillage. Le rouge pouvait également être obtenu à partir de végétaux. Par exemple la carthame donnait un rose clair, mélangé à l’alun et au tartre, on obtenait un rouge orangé. Dans des tonalités plus soutenues, il convient d’évoquer le rouge garance, extrait de la plante du même nom. C’est avec la garance que l’on fabriquait le rouge andrinople, dit aussi « rouge turc » importé près de Rouen à Darnétal.
Les jaunes provenaient de plantes comme le curcuma, la gaude, le genêt, la sarette, le safran, ou le fustet dont on tirait le fameux jaune provençal. La gaude était appréciée par les teinturiers sur soie, sur coton ou sur laine, pour ses couleurs solides. Ses tonalités oscillaient du jaune éclatant au vert pâle lorsqu’elle était mélangée à du cuivre.
La mode des couleurs au M-A est remplacée par la mode du noir, lorsque les teinturiers réussissent à fixer cette couleur, la cour de bourgogne s’entiche de cette couleur, dont elle transmit le gout à la cour d’Espagne, cette couleur faisait très bien ressortir les bijoux, et les brelots dont les grands se paraient. Le noir devint ensuite la couleur de prédilection du luxe et de la discrétion, faisant la part belle aux draps de Flandres parmi les plus fins, et les plus couteux à l’époque. Le noir était une couleur difficile à obtenir virant bien trop souvent au gris. Les plantes d’où étaient tirées produits tannant étaient les chênes (noix de galles), le noyer (brou de noix), du châtaigner (écorce) ou du sumac. Les noix de galles mélangées au sel de cuivre et de fer avaient tendance à assombrir davantage les teintes.
Le blanc éclatant de maintenant n’existait pas, les couleurs les plus approchantes étaient obtenus au prix de longues heures de travail pour les blanchisseuses. L’importation des indiennes de fit que renforcer ce gout pour le blanc.
Le bleu était la couleur par excellence, il entrait dans la composition d’autre couleur, et permettait d’obtenir plusieurs valeurs d’une même teinte. Les bleus venaient de diverses plantes : le pastel, l’indigo, et la guède. Dans l’antiquité, l’indigo naturel était tirer des feuilles de pastel, pourtant il ne tient pas à la teinture. Au XIIe siècle le bleu si caractéristique est extrait des feuilles de l’indigotier. Au XVIIIe siècle cette couleur est réservée à la famille royale.
Le marron fut une couleur communément adoptée par les paysans. Comme pour le noir les teinturier utilisent des plantes à tanin. Ils obtenaient du brun à partir du sumac ou du cachou.

Les fripes
Pour qui n’avaient pas les moyens de s’offrir la dernière mode en matière de vêtements, il existait les friperies. Les populations se contentaient souvent de vêtements de seconde main. Il était permit aux fripiers d’enjoliver, et de retraiter les vêtements qu’ils revendaient.
Les tissus faisaient partis de la vie courante, et de réemployaient et se transmettaient jusqu’à ce qu’il ne reste plus que des lambeaux. Les femmes s’évertuaient à repriser les vêtements, et on remarque que le patchwork n’est pas seulement anglais. Nombre de caracos de la fin du XVIIIe siècle témoignent de cette économie domestique. Avec des tissus mis bouts à bouts on fabriquait de nouveaux vêtements. Ceci explique la présence, dans certain inventaire après décès, de tissu dits "mi usés" ou "mi neufs, mi usés".

Les tissus du labeur
Le costume masculin de tous les jours se caractérisait par une grande sobriété. Ils e composait souvent d’un gilet porté sur une chemise de toile ample en lin ou en chanvre dont le pan le plus long pouvait servir de caleçon et éviter le contact rude du pantalon. Le pantalon était de teinte noire ou brune, en futaine ou en coutil. La garde robe des paysannes était aussi simple et comportait peu de pièces ; un casquin d’indienne, trois jupons, dont un en serge, un en indienne, et un dernier en siamoise rayée bleue et blanche, un tablier de toile, deux paires de bas de coton et de laine pour l’essentiel. Mais le costume paysan n’était pas fait uniquement de grosse étoffes, rêche de couleur sombre, il laissait parfois place à quelques frivolité, comme la couleur, ou les motifs, ou simplement des tissus plus léger.

Les dessous
Les femmes portaient pour tout linge de corps une longue chemise de grosse toile sur laquelle elles laçaient leurs corps à baleines, cet ancêtre de corset. L’étoffe de la chemise était censée protéger la peau des meurtrissures que pouvait infliger le corps à la peau.

La corbeille de mariage

La traditionnelle corbeille de mariage était censée couvrir les besoins du jeune couple. Elle contenait toutes sortes de bijoux, de dentelles, de châles ou de rubans offerts par l’époux à sa promise. S’y ajoute les présents des familles, les amies confectionnaient une couverture de patchwork, qu’elles avaient cousu ensemble à la veillée, les mères y ajoutaient le linge qu’elles avaient reçu pour leur propre mariage. Ce pouvait être une robe de baptême, ou de beaux habits qui avaient survécus à l’épreuve du temps, une robe de mariage. Seule exception, en Bretagne, les femmes se faisaient enterrées avec leur robe de mariée.

jeudi 15 janvier 2015

Two Vintage Books : compare & enjoy ! (2/2)

Bon, ce ne sont pas mes soucis de voiture qui vont m'empêcher de finir cette comparaison ! Aujourd'hui on va donc s'attaquer à cet autre livre sur la couture Vintage. J'avais déjà évoqué ce livre  et je peux maintenant prendre un peu de temps pour évoquer celui ci avec vous.

It's not my car issue which will make me not finish that article ! Today I would like to write about the other vintage pattern book. I've already write about it here.


La Couture Vintage, Annabel Belinan

mercredi 14 janvier 2015

Two vintage books : compare and enjoy ! (1/2)

Aujourd'hui je vais vous faire une petite review de deux livres de couture Vintage que j'ai reçu il y a peu ! L'un est un cadeau de ma maman, l'autre un cadeau de Noël de ma belle soeur. Il sont très différents et proposent des modèles complémentaires. (Finalement en deux articles, pas le temps de faire les deux en une fois !)

Today, I would like to write about two vintage books I received few time ago. One is a gift from my Mom, the other one a Christmas gift from my sister-in-law. They show different patterns and, still, are very complementary.

La couture Vintage, vue par Hachette Loisirs

Tout d'abord, La couture Vintage, de Tonje Thorensen, dans la collection Mes Carnets de Couture, édité par Hachette Loisirs.

J'aime assez cette collection en général, le livre est beau et bien fait, la qualité du papier très agréable (oui ça compte !), les photos bien réalisées ; les modèles sont mis en valeur. 
Comme tous les ouvrages de cette collection, le livre se découpe en trois parties. Les photos des modèles, les explications des modèles, puis à la fin les patrons (à recopier, pas à couper !)

First, La couture Vintage (vintage couture), by Tonje Thorensen, eeditedby Hachette Loisirs.

I love that series, the book looks good and well done, the quality of the paper very pleasant (yes, for me it is important) the picture are well taken, the clothes well settled. 
As the others books from that series, the books is composed in three parts, first the pictures of the clothes, the explanations about the pattern and the pattern at the end of the book (to copy not to cut !)

Exemple d'un modèle que j'aime bien et une mise en page sympa

L'explication correspondant au modèle

J'ai trouvé de nombreux modèles que j'aimerai réaliser, qui sont bien expliqués, pas à pas avec des focus sur les parties plus compliquées du vêtement. 
Je ne pense pourtant pas que ce soit un livre de grand débutant, il faut bien connaître certaines techniques pour réaliser les vêtements, mais pour une couturière moyenne-moins comme moi, c'est très bien !
J'ai lu des reviews qui sous entendent que ça taille petit, mais attention ! Il faut bien prendre la taille qui correspond aux mesures (p.32-33), pas la taille que vous faites dans le commerce, j'ai fait cette erreur plusieurs fois et on ne m'y reprendra plus ! (Et je ne pense pas être la seule !)

Autre bémol, les tailles : du 36 au 44 ... c'est vraiment dommage ! Surtout si on considère que le 36 correspond plus à un 34 et ainsi de suite. Je suis, par exemple que pas mal de filles ne pourraient pas rentrer dans ces modèles ou devraient faire des modifications de taille considérable ce qui requiert 1) un bon niveau en couture, 2) un temps de travail plus long. 
Donc globalement sympa, mais les tailles, serieux, ça coûte quoi de pousser un peu ? (de plus certain modèle seraient vachement plus joli sur des filles rondes ... j'dis ça ...)
En revanche, une chose que j'ai trouvé très bien, c'est d'insérer un modèle de tricot, c'est super pour les filles (et les gars !) qui maîtrisent plusieurs techniques.

I found numerous beautiful example I would like to make well explained, step by step with focus when it is complicated. I don't think this books was made for real beginners but for mid level minus like me it is affordable. 
I have read reviews about the size of the pattern which considered the size are not really fitting. But You have to calculate your size according to the book (p.32-33) and not the size you think you are ... I made that mistake and never do it again !

Another bad thing the size themselves ... from 6 to 14, it is not enough mainly if you think about what I said previously : a 6 is more a 4, etc.
So we can say it's a good expect for the size, what the problem with having more sizes ? (Plus, some of the dresses are much beautiful on a 10 than a 4 ...)
One the other hand, I was happy to see they include a knit pattern, that's great for the girls (and boys !) who learned  several Technics. 

Informations sur le livre / Informations about the book.

Auteur / Author : Tonje Thorensen

Titre / Tittle : La couture Vintage

Langue / Language : Français / French

Pages : 80

Prix / Price : 16, 90 € / 25, 54 $

13 modèles de couture et un de tricot / 13 sewing pattern and 1 knitting one.

To be continued ...





lundi 12 janvier 2015

Regency Dress

 Petite introduction dite aussi Ma vie : Voilà les vacances sont finies ...! Commence une nouvelle période pour moi ! Mon boulot et moi même nous sommes séparés pour cause de différents irréconciables. Donc maintenant, plus de temps pour écrire ce blog, plus de temps pour me consacrer aux travaux manuels et aussi pour penser à ce que je veux vraiment faire de ma vie. Les musées c'étaient sympa, c'était une chouette période de ma vie, mais est ce vraiment ça que je veux faire, tous les jours.
C'est un luxe de pouvoir penser à ça, j'en ai bien conscience, de pouvoir se poser ce genre de questions quand d'autres se demande s'ils vont réussir à trouver un travail. J'ai la chance de ne pas me poser cette question, j'ai la chance de ne jamais avoir eu à faire un travail qui me déplaisait vraiment... Mais maintenant que c'est dit, je me demande toujours ce que je veux faire ? Tout ce que je sais c'est que je veux, à la fin de ma journée, me dire que j'ai été utile à quelque chose et dernièrement c'était pas trop ça ...! Une de mes amies m'a proposé d'intervenir dans sa classe pour une cours de couture, on verra bien, l'enseignement ? Pourquoi pas !

Bref je ferme ma parenthèse Ma vie ! 

Je vais évoquer avec vous un ancien projet que j'ai finalisé il y a quelques mois.

Une robe Regency !